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L’ANEPF dénonce les violences sexuelles dans les facultés de pharmacie


Un quart des étudiantes en pharmacie ont subi une agression sexuelle dans le cadre de leurs études. La moitié font état d’harcèlement sexuel. C’est le constat de l’enquête “Bien-être”, présentée par l’association nationale des étudiants en pharmacie (ANEP) mercredi 2 février. décryptage de leur rapport d’enquête en quatre points.



Les étudiantes en pharmacie prennent la parole © Kzenon / Adobe Stock

Mercredi 2 février, l’association nationale des étudiants en pharmacie, dit ANEP, a sorti une enquête choc. Après les étudiants de l’IEP de Bordeaux et ceux de la CentraleSupélec, c’est au tour des étudiantes en pharmacie de dénoncer ce qu’elles vivent. Un quart d’entre elles auraient été victimes d’agressions sexuelles et la moitié d’harcèlement sexuel.



1/ Qu’est ce que l’ANEPF et son enquête ?


L’ANEPF est une association administrée par 24 associations étudiantes. Elle regroupe au total 33.000 étudiants en pharmacie. Son but est de défendre les droits sociaux et universitaires, mais aussi de promouvoir les liens entre les futurs pharmaciens par exemple.


Pour mieux connaître l’état psychologique de ses membres, l’association a décidé de lancer une enquête, “Bien-être”. Le groupe d’enquêtés est constitué de 2.222 personnes, soit plus ou moins un dixièmes des étudiants en pharmacie.



2/ Que présente l’enquête ?


L’enquête “Bien-tre” est découpée en sept parties. Le début présente les étudiants, puis leur état psychologique suivi de leurs relations avec les autres membres des facultés. Les enquêteurs ont ensuite cherché à savoir s’ils étaient soutenus à l’extérieur.


Le reste de l’enquête s'intéresse à leur consommation de substances nocives, leurs taux de satisfaction vis-à-vis de leurs cursus, et enfin leurs relations avec les patients qu’ils doivent prendre en charge.



3/ Comment se sentent-ils ?


L’enquête a montré que 38,80% des étudiants se sentent en situation de stress extrême, frôlant le burn-out ou la dépression. Un chiffre alarmant puisque un rapport publié dans la revue Scientific Reports montre que le taux de suicide chez les étudiants est en augmentation et que ce dernier peut être causé par le stress qu’ils ressentent. 6,3% des futurs pharmaciens seraient en dépression sévère et un cinquième en dépression modérée.


Plus alarmant : “Bien-être” montre que 76% d’entre eux souffrent d’un certain mal être à cause de leurs cursus. Ils sont prêts à faire d’immenses sacrifices pour leurs études. 56% accusent de mauvaises conditions d’études.



4/ Quelles sont les sources de leur mal-être ?


20% des étudiants ont déjà vécu des agressions, du harcèlement ou des attaques verbales et physiques dans le cadre de leurs études. La moitié a été réalisée par du personnel de leurs facultés.


Plus marquant encore, la moitié des étudiantes rapportent des cas de harcèlement sexuel, et un quart une agression sexuelles dans le cadre de leurs études. L’annonce conforte un problème récurrent en France puisque le ministère de l’Intérieur déclarait il y a une semaine que les violences sexuelles ont augmenté de 33% en 2021.




Amandine Rossato


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