Grève des éboueurs : le maire de Marseille prend des mesures fortes

Des sociétés privées de nettoyage à la rescousse pour nettoyer les villes de Marseille. Face à l’urgence de la situation, le maire, Benoit Payen (PS), a entrepris les grands moyens.

Depuis quatre mois, les éboueurs de Marseille enchaînent les grèves avec le soutien syndical de la Force Ouvrière. Cette troisième grève dure depuis une dizaine de jours et laisse à la cité phocéenne un paysage nauséabond. Des déchets s’accumulent dans de nombreux quartiers, devenant un véritable parcours du combattant pour les habitants.

Des déchets s’accumulent dans les rues de Marseille, le 1er février 2022. (FRANCK PENNANT / MAXPPP)

Face à cette crise de déchets, le maire de Marseille, Benoit Payan (PS), a annoncé, lundi 31 janvier, des “mesures exceptionnelles”.

“A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle”

Des sociétés privées de nettoyage sont intervenues dans la nuit du 31 janvier au 1er février. Près de 1 400 tonnes ont été ramassées, 500 tonnes de plus qu'un jour "normal".

Une "résolution forte” appréciée par les habitants.

A l’origine de ces milliers de tonnes de déchets dans les rues, le blocage de centres de transfert et des garages où sont entreposés les camions benne, empêchant les non-grévistes de travailler.

Vers un danger écologique ?

“Nous sommes face à une crise des poubelles depuis quatre mois qui prend des proportions dangereuses : des dizaines de feux de poubelles depuis ce week-end et un mistral à plus de 100 km/h”, a déclaré M. Payan dans un communiqué lundi soir.

Ce fort mistral, habitué des marseillais, menace toute la biodiversité de la région. En effet, le danger principal est la déportation des déchets dans la mer méditerranée. Un risque déjà réel, la biologiste Isabelle Poitou, directrice de l’association MerTerre, dénonce “une catastrophe”.

Anaëlle Petot