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Présidentielle : Grand oral organisé par un syndicat de Police, la gauche boycotte

Ce mercredi 2 février, le syndicat de police Alliance invite les candidats à l’élection Présidentielle pour un “grand oral”, au cinéma Club de l’étoile, à Paris.


Alliance Police Nationale est le premier syndicat des forces de l'ordre en France © Maxppp

Organisé par le syndicat de police Alliance le "grand oral" aura lieu mercredi 2 février. Le but ? Mettre "les candidats face à la réalité des flics" affirme le syndicat policier.


"C'est un choix délibéré et assumé de ne pas inviter Jean-Luc Mélenchon" assume Olivier Hourcau, secrétaire général adjoint d’Alliance, syndicat de police, sur Europe1. Sont invités : Marine Le Pen (RN), Valérie Pécresse (LR), Eric Zemmour (Reconquête!) et Gérald Darmanin (LREM). Une liste d’invités bleu foncé, puisque les candidats de gauche, Fabien Roussel, Anne Hidalgo ou encore Yannick Jadot ont tous refusé l'invitation. Jean-Luc Mélenchon fait, quant à lui, exception puisqu’il n’a même pas été convié.

Seules la droite, l'extrême droite et le ministre de l'Intérieur vont débattre des questions de sécurité avec le principal syndicat de police.


Une gauche absente au profit de la droite


Si le secrétaire général d’Alliance, Fabien Vanhemelryck, dit “regretter” l’absence de candidats de gauche, il assume pourtant le choix d’exclure le représentant de La France Insoumise à la course à l’Elysée :


"Quel intérêt de discuter avec un candidat qui ne fait que prôner la haine anti-flic, le police bashing ?"

Ce grand oral permettra aux invités de présenter leurs mesures sécuritaires, avec chacun 15 minutes de discours, suivies de questions de policiers. D’autres thèmes seront abordés avec les fonctionnaires, comme les retraites, le pouvoir d’achat, la réponse pénale ou encore le maintien de l’ordre. Si les candidats ne discuteront pas entre eux, chacun pourra exposer son programme et discuter avec les représentants de l’ordre.


Du côté RN, Marine Le Pen souhaite augmenter de 7,7 milliards d’euros le budget afin de créer 7 000 postes de policiers et gendarmes, et même doubler le nombre de magistrats. Valérie Pécresse quant à elle, suit la ligne du parti Les Républicains et défend “l’impunité zéro” pour l’insécurité. Emmanuel Macron, pas encore candidat, souhaiterait doubler le nombre de policiers sur le terrain d’ici 2030.


“Bac Nord” : outil de communication ?


Si le rendez-vous se fait au cinéma “Club de l’Etoile” à Paris, ce n’est pas un hasard. Avant le “grand oral”, le film “Bac Nord”, réalisé par Cédric Jimenez, sera projeté dans la matinée. Inspirée d’une histoire vraie, ce long métrage suit trois policiers de la BAC, dans les quartiers nords de Marseille, mis en cause pour certaines dérives. Un sujet d’actualité qui crispe toujours l’image des policiers.



e gauche à droite : Yass (Karim Leklou), Antoine (François Civil), le réalisateur Cédric Jimenez et Greg (Gilles Lellouche) sur le tournage de « Bac nord ». JÉRÔME MACE/CHIFOUMI PRODUCTIONS


D’après le Huffpost, le réalisateur n’aurait pas été contacté par le syndicat policier pour la projection de son film. Il affirme ne pas vouloir réagir à cet évènement : "Ça ne veut pas dire que je cautionne. Bien au contraire".

Depuis sa sortie en août 2021, le long-métrage a fait l’objet de nombreuses récupérations politiques. Valérie Pécresse, Marine Le Pen ou encore Eric Zemmour ont cité l'œuvre cinématographique pour servir leurs déclarations.





Un virage politique que déplore Cédric Jimenez : “Je ne veux pas que Bac Nord serve leur campagne pseudo sécuritaire. (...) Ils utilisent ce film pour dire des choses affreuses. (...) À force de tambouriner le message, les gens pensent que c’est vraiment comme ça dans les quartiers nord”.


Anaëlle Petot


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